2022 : une année de conférences

Après un trop long intermède Covid, il devenait impératif de reprendre contact ! Pas de publication -en principe- cette année mais plusieurs participations à des colloques et des projets d'articles en découlant.

21 juin 2022 :

Colloque "Destin(s) de la Grande Région" à Esch-sur-Alzette (Luxembourg).



« Destin(s) de la Grande Région » vise à mettre en lumière des parcours de vie individuels ou collectifs, illustrant les rapports entre les territoires composant aujourd'hui la Grande Région et plus largement la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas.

Titre de notre contribution : Sur le sentier des passeurs avec Michel FERRY : Alsace-Vosges 1940-1944.

La publication et le podcast sont disponibles également en langue allemande sur le site : https://www.grandest.fr/politique-culturelle-transfrontaliere-europeenne/destins-de-la-grande-region/

Quelques thématiques abordées : 

- Les passeurs : une suite de maillons improvisés, sans chefs, un fonctionnement instinctif en marge des mouvements et réseaux de résistance. Une belle page de la résistance civile régionale.

- Michel FERRY, artisan décisif de plusieurs centaines d'évasions réussies de 1941 à l'été 1944.  

- L'absence de reconnaissance officielle pour les passeurs. Un acte de pure solidarité n'entre pas dans les critères d'homologation d'un "parcours résistant". Il reste la médaille et le diplôme de l'UNEG (Union nationale des évadés de guerre). La reconnaissance passe souvent par les activités FFI de l'automne 1944. C'est le cas pour le lieutenant FFI Michel FERRY, adjoint du capitaine STOUVENEL.

- L'ombre de la résistance armée (FFI) occulte souvent la précocité et les spécificités des passeurs.

- Les historiens alsaciens n'ont jamais vraiment rendu compte d'une spécificité du massif : le travail des passeurs à la frontière doit obligatoirement se prolonger par des complicités sur le versant vosgien. Le village de Moussey présente un exemple de résistance civile exceptionnel.   

Début du texte qui sera publié prochainement : Dans la vallée de la Bruche, la Seconde Guerre mondiale évoque l'annexion de fait de l'Alsace et la présence des camps de Schirmeck et du Struthof. Décédé en 1997, le passeur de La Broque Michel FERRY n'a jamais publié ses mémoires. Par contre il a toujours réservé bon accueil aux journalistes et historiens venus l'interroger. Ainsi, l'ancien Français libre Charles BENE le présente au tome 1 de sa série L'Alsace dans les griffes nazies (1971) comme « exemple qui va illustrer le plus parfaitement cette action de dévouement et d'abnégation ». Souvenirs et documents de Michel FERRY ont nourri son enquête. Dès lors, que reste-t-il à découvrir ? [...]

14-15 avril 2022 :

Colloque "Mourir au maquis. Mourir pour le maquis" à Clermont-Ferrand.

Combien y a-t-il eu de morts au maquis ou pour le maquis ? Quels sont les portraits de ces maquisards tués ? Leurs origines géographiques, sociales ? Quelles ont été les différentes modalités de leur décès ? Les exécutants étaient-ils seulement allemands (quelle part de Vichy et de la collaboration) ? Comment ont été pris en charge ces morts et comment leur mémoire a-t-elle été entretenue ? Voici quelques-unes des principales interrogations auxquelles une vingtaine d'historiens spécialistes venus de France et de l'étranger sont invités à répondre lors de ce colloque.

Organisation : Université Clermont Auvergne, en partenariat avec la Fondation de la Résistance, l'association pour un Maitron des fusillés et exécutés et le Centre d'Histoire Sociale des mondes contemporains (CNRS, Université Paris 1). Comité scientifique et d'organisation : Vincent Flauraud, Fabrice Grenard, Jean-Marie Guillon, Eric Panthou, Claude Pennetier, Dominique Tantin, Cécile Vast.

Titre de notre contribution : « Terre brûlée à l'ouest » autour de la vallée du Rabodeau Août-novembre 1944. "Scorched earth on the western front" around the Rabodeau Valley. August-November 1944.

Résumé : La répression allemande frappe durement la vallée vosgienne du Rabodeau : 720 morts d'août à novembre 1944, en lien tacite avec le maquis. Moussey constitue l'épicentre de la zone. Jusqu'au printemps 1944, la résistance locale privilégie l'aide aux évadés. La haute hiérarchie FFI peine à cadrer la lutte armée. Des projets prennent corps en juin, autour de groupes encore « sur le papier » :

          - Le maquis Etienne, animé par Constantin Mallens dit Etienne.

          - Le maquis Morel, alias de l'équivoque Emile Finck.

          - Le GMA-Vosges (Groupe mobile d'Alsace), de Marcel Kibler, chef de la Résistance alsacienne venu de Lyon.

En août, le lieutenant-colonel ORA Emile Marlier fonde le RCV-FFI (1er régiment de chasseurs vosgiens FFI). La situation se durcit derrière le front, stabilisé à peu de distance. De multiples polices nazies repliées s'organisent. Dans l'euphorie de l'été, l'arrivée d'un envoyé du BCRA (colonel Bourgeois, mission Chypre), du Jedburgh Jacob, de SAS anglais (Loyton) et un premier parachutage au profit du GMA déclenchent l'Aktion Plainestal le 17 août. Elle se solde par des exécutions de SAS et FFI. D'une liste de maquisards de Moussey trouvée en forêt s'ensuivent 86 arrestations. Le GMA est dispersé le 4 septembre à Viombois. Ses chefs et Bourgeois se terrent, le BCRA échoue à renforcer Chypre, Jacob est anéanti. Seuls les SAS permettent à Marlier de réceptionner des armes. Son autorité fédère jusqu'aux FTP senonais dans un RCV tentaculaire (1 000 hommes) jamais activé.

Les arrestations se succèdent. En octobre les derniers SAS repassent les lignes. La « terre brûlée à l'ouest » prévoit un transfert vers les usines allemandes mais les 800 hommes raflés lors de l'Aktion Waldfest (24 septembre, 5 octobre) sont déportés vers les camps. Rescapés et familles s'insurgent contre le refus d'accorder le statut de déporté-résistant aux FFI « sur le papier ». En 1963, d'ultimes aménagements apaisent les esprits. La typologie des 720 morts -pour moitié résistants-maquisards- relève d'implications variables.

Un livre constitué des actes du colloque est prévu en 2023 (Presses universitaires Blaise-Pascal).

3 juin 2022 :

Journée d'étude GIS Patrimoine militaire à Verdun.

« Le patrimoine militaire : entre invention, reconnaissance et oubli ».

Titre de notre contribution : Juin 1940, à l'assaut du Donon. Que reste t-il du cimetière militaire allemand de la 197. Infanterie Division ?

Une intervention orale suivant trois axes :

- le temps des combats : pour la 197. ID, deux jours seulement, les 21 et 22 juin 1940. Une présentation en images tirées du livre "Juin 1940, l'armistice est signé ...".

- le temps du souvenir : l'empreinte du général MEYER-RABINGEN et le cimetière divisionnaire qui s'organise au col de l'engin, extrême pointe des combats face au 43e CAF du général LESCANNE. Fin juin 1940, l'enclos contient 25 corps. 

- le temps de la mémoire (inédit !) : les anciens de la 197. ID transforment le site en lieu de mémoire dédié aux 7 500 morts et 2 500 disparus de la division ... sur le front de Russie. Ces commémorations discrètes continuent après le transfert des corps vers la nécropole de Niederbronn-les-Bains en 1966. En 2022, les derniers survivants sont décédés, l'amicale est dissoute mais des couronnes sont sporadiquement déposées sur le fronton du monument érigé en 1940 par le génie divisionnaire.

Présentation personnelle sur le site GIS Patrimoine militaire : 

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